Visages
Ma fascination pour le visage a presque mon âge. Cet élément aussi structuré que mobile se prête à l’imbrication de l’imaginaire et loge le regard qui plonge au-delà de l’âme. Un visage ne me passionne ni pour sa beauté, ni pour sa laideur, souvent proches mais pour la courbe de ses formes que révèle le dessin qui le charge en émotion.
A ce puzzle de l’humanité, j’imprime force tranquille et sérénité comme le plus sûr moyen de me rasséréner en touchant à l’harmonie la plus intime du sujet. L’image recomposée, rare mais proche du familier, devient aussi celle de la quiétude absolue intemporelle. L’intensité des encres, si visuelle et si tactile, à sa plénitude dans la « Manière noire » libère une juste jubilation qui gagne le spectateur.
Indien de l’Yucayali de la jungle péruvienne. Il porte un disque sous le nez et des tatouages géométriques (photo de Karl Groning).
« J’ai choisi de remplacer le tatouage géométrique de cette tribu par le labyrinthe de Chartres »