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Elle garde les marques de son art, gravées dans l’âme. Professeur d’histoire de l’art, Leroy Garioud – de son nom d’artiste – habite Ivry depuis 7 ans. « J’aime l’esprit de cette ville, son architecture, son cinéma, son théâtre, ses bords de Seine. C’est une source d’inspiration inédite ».

Des origines eurasiennes et un regard a l’affût du moindre souffle de vie, notre muse manie sa première pointe sèche en 1973 dans l’Atelier de Montparnasse d’un Maître de la gravure, Jean Delpech. « Il m’a tout appris, de la maîtrise des techniques aux effets de styles« . De son papa ingénieur général à la Ratp et inventeur du métro sur pneus, elle a hérité la passion des voyages et le respect d’autrui. Peintre et graveur, Leroy Garioud aime à travailler dans l’urgence.

Ses pupilles d’azur exultent lorsqu’elle explique les différentes manières de donner vie à une simple planche de cuivre. « En eau-forte (acide), aquatinte (résine fixée par chauffage puis travaillée à l’acide ou pointe sèche, la gravure est une discipline singulière où les mains dévoilent, en la sublimant, l’inspiration fugace de l’artiste ».

Afin de partager sa passion, elle envisage d’ouvrir un salon de gravure à Ivry. En attendant, elle expose avec d’autres artistes jusqu’au 29 janvier 2000, dans l’atelier Albert Béguin à Paris. Gravez cela dans vos calepins!

S.K.

Article de Sheidia Kerouani dans Ivry, ma ville en 2000

Complémentarité complice entre le graveur Leroy Garioud et Didier Manonviller, l’imprimeur