Élaboration d’une gravure à l’eau forte et aquatinte
La plaque de cuivre est recouverte, recto et verso, d’un vernis graveur. Séchage à l’abri de la poussière ou directement par chauffage.
Sur le recto, avec une pointe en acier, l’on dessine les premiers contours de l’esquisse. (1)
Morsure à l’acide selon un temps très calculé. Vérification à l’ongle de la profondeur de la morsure.
L’aquatinte permet des gris de valeurs plus ou moins soutenues (en fonction du temps de morsure de l’acide. Plus l’acide mord longtemps, plus la valeur obtenue sera foncée).
C’est une résine que l’on pulvérise dans une boîte à grains. En suspension dans l’air, elle se dépose régulièrement sur la plaque placée à l’intérieur de cette boîte. Elle est ensuite fixée par léger chauffage. L’acide mordra entre les grains. (2 à 7)
Si cette résine est posée manuellement, à travers un bas ou par saupoudrage, elle est dite « à la Goya » . Les effets en sont irréguliers, ce qui apporte donc une variété dans le grain des différents gris (cf. Á l’amble).
En fonction des divers « états », il faudra donc renouveler l’opération autant de fois. Avec un vernis siccatif, il est possible de faire des retouches qui sècheront donc plus vite, de quoi accélérer l’opération en cours.
Lentement, le graveur obtient un travail selon des valeurs de plus en plus foncées, conforme au processus d’élaboration d’un dessin à la mine graphite.
Travail patient, de précision et d’anticipation, d’autant qu’il y a très rarement de hasard heureux !
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